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Assemblée pour le Développement Économique de l’Afrique 2024 : Réforme Proposée par le Ministre Adama Coulibaly pour Réduire la Dette Africaine 💼

Lors de l’Assemblée pour le Développement Économique de l’Afrique 2024, tenue au Palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan les 9 et 10 octobre, un panel majeur a abordé la question de la dette africaine. Intitulé « Repenser la dette : des solutions innovantes pour accélérer le développement », ce panel a réuni plusieurs experts de haut niveau, dont le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly.

En compagnie de son homologue de l’Eswatini, Neal Herman Rijkenberg, du co-fondateur de Global Citizen, Mick Sheldrick, et d’autres figures influentes comme Jane Lumumba, directrice Afrique des Champions de haut niveau pour le climat, ainsi qu’Abebe Aemro Selassie, directeur Afrique du FMI, le ministre Adama Coulibaly a mis en lumière une réforme cruciale pour la réduction de la dette des pays africains.



Réforme de la Perception du Risque Pays : Une Proposition pour Réduire les Coûts de la Dette 🌍

Le ministre Adama Coulibaly a souligné l'importance de réviser les critères de perception du risque pays, qui influencent directement les taux d’intérêt élevés appliqués aux États africains lorsqu’ils empruntent sur les marchés internationaux. Selon lui, cette perception actuelle est déconnectée de la réalité du terrain.

« Il faut que la réforme puisse être de nature à réduire le coût de la dette des pays. [...] S’il y a une réforme à faire, c’est de mettre en place des dispositifs qui permettent de réduire le coût de la dette », a-t-il affirmé.

Le ministre a également insisté sur le rôle que devrait jouer la Banque mondiale en tant que leader dans cette réforme. Il a encouragé cette institution à mener des actions pour ajuster la perception des risques liés au continent africain et aux pays en développement de manière générale.



La Solvabilité : Un Critère Prioritaire pour Accéder à des Taux d’Intérêt Acceptables 💡

Pour Adama Coulibaly, le problème de la dette ne réside pas dans le classement des pays entre riches et pauvres, mais plutôt dans leur capacité à honorer leurs engagements envers les prêteurs et les investisseurs. Il estime que la solvabilité des États, qui reflète leur capacité à rembourser leurs dettes, doit devenir le critère central pour accéder à des financements à des taux raisonnables.


📊 Données Factuelles : L’Impact des Coûts d’Emprunt Élevés sur le Développement Africain

Le ministre ivoirien a appuyé ses arguments en se référant au rapport de la CNUCED de juin 2024, qui révèle que les charges de la dette des pays en développement atteignent 850 milliards de dollars en intérêts. Cela représente une augmentation de 26 % par rapport à 2021, un chiffre qu’il juge alarmant.

« Certains pays empruntent à 0 %, d’autres à 2 %, mais pour les pays africains ayant émis des eurobonds entre 2020 et 2024, le taux moyen est de 9,8 %, contre 2,5 % pour les États-Unis et 0,8 % pour l’Allemagne », a-t-il précisé. Ces disparités montrent, selon lui, que la perception du risque pour les pays africains est injustement élevée, ce qui impacte gravement leurs capacités de financement.


Des Actions pour Réduire la Dette et Favoriser les Investissements en Infrastructures 🚧

En évoquant les défis des taux d’intérêt élevés, Adama Coulibaly a souligné que la majorité des pays africains sont classés sur des niveaux de risque élevés, entre 6 et 7 sur une échelle de 1 à 7. Ces conditions de financement, peu favorables, freinent les efforts de développement. Cependant, il a noté que des pays comme la Côte d'Ivoire ont vu leur notation de risque pays baisser à 5, ce qui a permis d'améliorer légèrement leurs conditions de financement.

« Aujourd’hui, les besoins d’investissement en infrastructures sur le continent sont évalués entre 130 et 160 milliards de dollars par an. Comment peut-on financer ces besoins si on doit emprunter à des taux aussi élevés ? », a interrogé le ministre, insistant sur l’urgence de réformer les critères de perception du risque.


Salutations à l’IDA et l’Importance des Investissements Concessionnels 🌐

Le ministre a conclu son intervention en saluant le travail de l’Association internationale de développement (IDA) pour ses investissements concessionnels dans le monde entier, qui visent à réduire la pauvreté extrême. La 21e campagne de reconstitution des ressources de l’IDA, organisée avec le soutien de Global Citizen et Bridgewater Associates, se concentre cette année sur le thème « Mettre fin à la pauvreté sur une planète viable : avoir un impact avec urgence et ambition ».


🌍 Un Appel à l’Action pour le Développement de l’Afrique

La réforme proposée par Adama Coulibaly met en lumière la nécessité de revoir la perception du risque pour les pays africains afin de créer des conditions de financement plus équitables et de favoriser des investissements massifs en infrastructures, indispensables pour le développement durable du continent.

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